lundi 30 novembre 2009

Algérie : le pouvoir, oublie le Terrorisme au Sahel et la situation conflictuelle avec l'Égypte pour se concentrer sur la défense du Polisario




Alors que ces derniers jours, la montée du terrorisme au Sahel et l'histoire de la folie collective des égyptiens, ont accaparé la plupart des médias ; L'APS, organe officiel de presse du pouvoir algérien et les journaux d'état tel que " El-Moujahid " ont consacré leurs articles au Polisario et à notre amie Aminatou Haidar qui veut voyager sans papiers ! (Le rêve de tout le monde).

Ils ont évoqué, par articles et dépêches (plusieurs fois par jour), ces dernières semaines, l'affaire de la fille gâtée du désert et des soutiens qu'elle a dans l'extrême gauche européenne.

Peu d'articles ou petites dépêches sur ce qui se passe au nord du Mali ou encore sur la relation conflictuelle avec l'Égypte depuis le Match de qualification au Caire, qui a pourtant montré les limites entre la diplomatie et le Football.

Même les services algériens à l'étranger et leurs portes-flingues du site Bellacio par exemple, ne juraient que par la défense du Polisario, en se faisant passer pour des Sahraouis pour récupérer et publier tout ce qui peut agresser de près ou de loin les marocains.

On dépense finalement sans compter quand on déteste ...

Écrit par, Réflexions et autres idées

dimanche 29 novembre 2009

Sécurité au Sahel et désarmement du Polisario




L’étau continue de se resserrer autour de l’isolement diplomatique de l’Algérie. Les voisins frontaliers et les grandes puissances veulent agir vite pour rétablir une sécurité durable dans la «zone grise» sahélienne qui s’étend de la Mauritanie au Darfour. Ils ne comprennent plus la schizophrénie et les anachronismes du gouvernement algérien dans l’affaire du Sahara Occidental.

Les chefs d’état-major et les responsables du renseignement de l’Armée algérienne ont déjà participé à plusieurs réunions de coordination avec leurs homologues sahéliens, alors que Bouteflika n’a toujours pas répondu à l’invitation du président malien Amadou Toumani Touré de réunir un Sommet des chefs d’Etat sur la sécurité au Sahel.

Après la reddition des rebelles touaregs, l’ultime entrave qui gêne une action sécuritaire concertée dans la région reste l’armement du Front Polisario et ses accointances avérées avec le terrorisme, les trafics d’armes et de drogue, la contrebande et l’émigration clandestine.

Plusieurs études et enquêtes internationales ont dévoilé l’implication des combattants sahraouis dans le terrorisme et l’insécurité qui règne au Sahel. Mais leur impact reste faible parce qu’elles sont soit censurées par les médias algériens, soit noyées dans un discours propagandiste des médias marocains.

La Libye et l’Algérie désarment les rebelles touaregs 

Le dernier fait nouveau qui accentue l’isolement algérien est le revirement intégral du colonel Maâmar Kadhafi, entré depuis quelques années dans une logique de repentance internationale. Le Guide libyen solde l’un après l’autre les dossiers noirs du passif de son règne pour laisser à l’un de ses fils une succession sans tâche, apurée des héritages guerriers et hégémoniques.
 
Jadis allié inconditionnel de l’Algérie, Kadhafi a radicalement pris ses distances. Alors qu’elle était avec Cuba l’un des plus actifs soutiens et fournisseurs d’armes du Polisario, la Libye vient de reconnaître définitivement la marocanité du Sahara.

On se rappelle aussi que Kadhafi voulait entraîner la région sahélo-saharienne dans un grand délire sécessionniste touareg en créant une Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara, le 10 avril 2006, à Tombouctou. Son objectif était de réunir à terme tout le Sahara en un seul État fédéral.

En 2007, les sultans et dignitaires sahariens avaient intronisé Kadhafi «leader des sultans touaregs», en lui remettant le “Tabel du Grand Sultan”, symbole du pouvoir absolu des tribus touaregs. Une délégation avait même été envoyée à Tamanrasset pour solliciter l’adhésion des touaregs algériens.
Mais ce projet s’est heurté à l'opposition ferme de l'Amenokal et des notables des Kel Ahhagar du Hoggar et des Kel Ajjer du Tassili.

Abandonnant son idée farfelue, Kadhafi a mis un terme définitif à son soutien aux rebelles qu’il a poussé à la reddition. Devenu président de l’Union Africaine, il a exhorté les touaregs à la paix, l'intégration et l'action démocratique.
Il a participé à une cérémonie organisée par les tribus touaregs du Niger, Mali et Libye le 6 octobre 2009 à Sebha (sud libyen), où tous les leaders des fronts, mouvements et factions de rébellion ont proclamé la paix totale par l’abandon de la violence, le dépôt des armes, l'intégration dans les sociétés de leurs pays respectifs pour se consacrer au développement.

Quelques jours plus tard, le 30 octobre, le stade municipal de Kidal, au nord du Mali, avait réuni plus de 500 personnes, en majorité des notables touaregs venus de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le cadre d’un forum consacré à l’unité des rangs de la communauté.


Le dernier leader touareg récalcitrant, Ibrahim Ag Bahanga, président de l'Alliance des Touaregs du Nord-Mali (ATNM) a décidé de se rallier et appelé au dépôt des armes dans le respect de l’accord d’Alger: “Je m’inscris résolument dans le processus de paix et renonce à l’usage de la violence comme moyen de revendication”. 

On observe le même sentiment d’apaisement au Niger où le président Mamadou Tandja a décrété le 23 octobre une amnistie aux rebelles touaregs et aux soldats factieux. Cette décision intervient quelques jours après le désarmement des deux fronts rebelles: le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) et le Front patriotique nigérien (FPN).

L'Algérie a toujours joué un rôle très actif dans le processus de paix et de désarmement, et s'est beaucoup investi dans les dialogues entre les rebelles et les pouvoirs de Bamako et Niamey. Elle n'a jamais voulu soutenir à ses frontières sud une nouvelle expérience séparatiste comme celle du Polisario. Peu avant les décisions de désarmement et d'amnistie d'octobre, s'était tenu le 12 août à Tamanrasset une importante réunion des chefs d'état-major d'Algérie, Mali, Niger et Mauritanie.

L'Algérie vient aussi de participer financièrement à l'armement de l'armée malienne et à un programme de désarmement des populations nomades touaregs et arabes au nord du Mali. Doté d'un budget de 50 millions de dollars, ce programme vise la récupération de 10.000 pièces d'armes.

Les rebelles touaregs ont vite compris que sans l’accord et le soutien d’Alger et Tripoli, la lutte armée était vaine et qu’ils risquaient de perdre leurs vies, leurs territoires et leurs pâturages au profit des nomades arabes et des communautés noires qui remontent de plus en plus vers le nord pour s’installer en pays touareg.

La majorité s’est donc rangée à l’idée d’occuper les postes politiques locaux et de s’acheminer pacifiquement vers des formules d’autonomie régionale déjà partiellement en vigueur.
 
Du Plan Sahel Initiative à l’AFRICOM 
 
Fin octobre 2009, le secrétaire d’Etat-adjoint pour le Proche-Orient Jeffrey Feltman avait exprimé son inquiétude lors d’une conférence à l’ambassade des Etats-Unis d’Alger: “Nous sommes inquiets de la question du terrorisme dans cette région. Nous croyons fermement qu’il est de l’intérêt de tout le monde de résoudre le problème de la sécurité au Sahel. Cela ne veut nullement dire que notre intention est de remplacer ces pays dans leur rôle”.

Mais les stratèges du Pentagone ont déjà mis en place un plan d’action et d’intervention militaire, commencé en 2002 par le financement d’un programme baptisé Pan Sahel Initiative. Le PSI vise à renforcer la sécurité des frontières sahéliennes et fournir l'entraînement et l'équipement, notamment en interception de communications, à quatre pays: Mali, Mauritanie, Tchad, Niger. Le dispositif s'est étendu à l'Algérie, Tunisie et Maroc, établissant ainsi un pont entre le sud du Sahara et le Maghreb.

A titre d’exemple, le PSI avait apporté son appui militaire, quand il a fallu rapatrier en 2005 les derniers prisonniers marocains détenus à Tindouf.
Puis en février 2007, a été mis en place le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (http://www.africom.mil/). Basé à Stuttgart en Allemagne et disposant de personnels affectés aux ambassades et aux missions diplomatiques américaines dans les pays africains, l’AFRICOM coordonne les relations de militaire à militaire entre les Etats-Unis et 53 pays africains, ainsi que leurs organismes de défense et de sécurité.

Depuis octobre 2008, l’AFRICOM est devenu un commandement régional unifié, qui a la responsabilité administrative du soutien militaire américain à la politique du gouvernement des Etats-Unis en Afrique. L’AFRICOM avait un budget de 50 millions de dollars pour 2007 et 75,5 pour 2008.

Pour 2009, le Département de la Défense avait demandé au Congrès un budget de 292 millions de dollars.
Le leadership de l’AFRICOM a été mis en œuvre sans tarder par son chef, le général William Ward, qui avait piloté le 7 février 2007 à Dakar les travaux de la 3e Conférence du Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme, auxquels ont pris part les chefs d’états-majors et responsables du renseignement du Maghreb (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie) et de cinq pays subsahariens (Tchad, Mali, Niger, Nigeria et Sénégal).

Une réunion qui s’est soldée par le déblocage d’un budget annuel de 90 millions de dollars pour pourchasser et neutraliser la mobilité des terroristes dans la région.
L’activisme américain au Sahel est de plus en plus inquiétant comme le montre cette dernière information révélée par une dépêche de l’AFP du 20 novembre, citant un communiqué de l’ambassade américaine: “Un avion (américain) a fait un atterrissage difficile hier à quelque 100 km de Bamako. (…)

L’avion transportait six passagers et trois membres d’équipage… L’appareil venait d’un pays voisin… Il était au Mali pour des raisons liées à la sécurité … Le type de l’appareil ainsi que sa mission n’ont pas été précisés. Mais les Etats-Unis assistent, avec d’autres pays occidentaux, le Mali dans sa lutte contre les combattants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)».
 
On sait que là où s’installent des militaires américains naît subitement un terrorisme plus meurtrier, mieux organisé, mieux armé et hyper médiatisé.
Cela a commencé dès février 2003 par le kidnapping spectaculaire et inédit de 32 touristes européens au nord du Tassili qui a mobilisé tous les moyens de la 6ème région militaire. 17 d’entre eux ont été libérés par l’armée à Amguid dans le Hoggar.

Les 15 autres ont été transférés par les kidnappeurs dans le désert du Mali et n’ont été libérés qu’après le paiement d’une forte rançon.
Cette opération très médiatique et lucrative a attiré de nombreux apprentis terroristes et suscité des vocations parmi la jeunesse désoeuvrée du Sahel. Les kidnappings, vols à main armée, trafics en tout genre, assassinats, règlements de comptes se sont multipliés au Sahel et dans le Sahara algérien.

En avril 2006, une embuscade meurtrière s’est soldée par la mort de treize douaniers entre Bechar et le sud de Ghardaïa. Des sources militaires rapportent au journal El Khabar qu’un groupe armé a utilisé des lance-roquettes et des fusils mitrailleurs de grand calibre pour exécuter cette opération. Les véhicules transportant les 21 douaniers ont été brûlés durant l’attaque, carbonisant les cadavres.

Selon El Watan, les auteurs de l’embuscade ont été interceptés par les forces de sécurité, une dizaine de terroristes auraient été abattus, et une importante quantité d’armement récupérée. 60 kalachnikovs, 10 lance-roquettes, une vingtaine de pistolets et plusieurs caisses de munitions et chargeurs pour les petites armes et les kalachnikovs ainsi que 7 Toyota, dont 3 appartenant aux douaniers.

Mais ce n’est que lorsque la Mauritanie a été durement atteinte que tous les observateurs y ont vu une preuve évidente de l’implication d’éléments du Polisario. Le 4 juin 2005, 150 terroristes attaquent une caserne militaire dans la région de Lemgheity. Bilan: 21 morts, dont 15 soldats et 6 terroristes. Le 27 décembre 2007, les terroristes frappent une deuxième fois lorsque trois soldats mauritaniens sont tués dans la région de Ghalaouiya. Le 16 septembre 2008, un bataillon militaire mauritanien est pris en embuscade par un groupe terroriste dans la région de Tourine, 12 soldats sont retrouvés décapités.

On sait que le désert transfrontalier entre la Mauritanie, l’Algérie et le Mali a toujours été contrôlé par les combattants du Polisario qui sont chez eux. Il n’y a aucune différence physique, culturelle et linguistique entre les maures et les sahraouis du sud marocain, sud-ouest algérien et du nord-Mali, du fait de leurs liens tribaux et familiaux depuis des siècles.

Rien de ce qui peut se passer dans cette zone ne peut échapper à la vigilance ou la complicité du Polisario. Des observateurs ont analysé les raisons de ce nouveau changement idéologique et terroriste dans le comportement des sahraouis, confirmé par les révélations des dignitaires du Polisario.

La transformation idéologique du Polisario 

«Certes, nous ne vivons pas dans une île et tout ce qui touche l’Afrique, le monde arabe et le Maghreb nous touche! Il se peut que l’attente, les déceptions, ainsi que les idées ayant cours au Maghreb puissent toucher quelque peu notamment la jeunesse. Il se peut qu’il puisse se trouver de jeunes Sahraouis intéressés par l’islamisme radical », avait avoué Mohamed Abdelaziz, SG du Polisario au journal algérien L’Expression (23/08/2005). (1)
 
Mustapha Bouh dit Al Barazani, ex-Commissaire politique de l'armée du Polisario, a rallié le Maroc en 1991. Il évoque les origines de ce rapprochement d’une partie des militants de son mouvement avec les courants islamistes radicaux: «Tout a commencé à la fin des années 1980.

Des étudiants venus des camps de Tindouf et présents dans les universités d’Alger ou d’autres villes du nord y ont rencontré des membres du FIS qui tenaient le haut du pavé dans les facultés à cette époque. Ils ont été contaminés et sont revenus animés par l’idéologie islamiste».

En 2005, Hametti Rabani, un des anciens dirigeants du mouvement, a fait un constat très sévère sur l’état d’esprit dans les camps. «Le Polisario est en situation d’échec. La majorité des anciens combattants l’ont quitté et se sont reconvertis dans les affaires en Mauritanie.

De nombreux dirigeants historiques sont partis également. Restent pas mal de jeunes. Que peut leur dire la direction? Quel espoir peut-elle leur donner? Aucun, le mouvement est dans l’impasse, alors certains, pour ne pas désespérer, se tournent vers la religion, vers Dieu. Ils n’attendent plus rien des chefs du Polisario mais tout de Dieu. Dieu remplit le vide laissé par l’idéologie passéiste de la direction du Polisario». (2)

D’autres observateurs sont catégoriques : «La ville frontalière mauritanienne de Zouérate… avait été investie, des dizaines de maisons achetées à des prix très faibles par ailleurs. Elles logeaient des soldats du Polisario qui avaient quitté Tindouf après les inondations de l’hiver précédent.

Les chiffres des deux sites concordaient entre 2000 et 3000 hommes. Désœuvrés depuis le cessez-le-feu, totalement désemparés par la politique de leur direction, dégoûtés par les trafics qui touchent même l’aide alimentaire et aggravent la situation humaine dans les camps, les gens du Polisario sont aux abois et cèdent aux sirènes des plus offrants…

Cela fait près de 15 ans que cette soldatesque vit dans une situation de ni guerre ni paix. Elle sait d’évidence que la victoire militaire est une chimère. Elle constate que sa direction ne peut aller vers la paix à cause de l’Algérie. Sans issue elle traficote pour vivre. Les jeunes sont aussi l’objet de ce trafic et avant la Mauritanie, le premier pays à avoir saisi des armes ayant transité par le Polisario est  l’Algérie.»  (3)

Lors d'une conférence organisée à l'Université de Genève sur la mutation en cours au sein du Polisario, l'exposé d'Aymeric Chauprade a fait l'effet d'une bombe. Ce professeur de géopolitique à la Sorbonne, directeur des études à l'Ecole de Guerre de Paris, rédacteur en chef de la Revue française de géopolitique a affirmé que «l'évolution du Polisario serait en train de le faire basculer vers l'islamisme radical et le terrorisme.»

Proche des services secrets français, il estime à: «500 ou 600 vétérans maghrébins d’Afghanistan qui se baladent, après la chute du régime des Talibans, dans cette vaste zone que j'appelle «l'arc intégriste du Sahara»… Depuis quelques années, on observe qu'un certain nombre de mouvements identitaires locaux, qui avaient, du temps de la guerre froide, adopté le marxisme-léninisme comme idéologie transnationale, changent de référentiel idéologique et optent pour l'islamisme radical.» Chauprade est catégorique : “l'essentiel des troupes d'Al Qaïda dans le Sahel est constitué de transfuges du Polisario… le véritable danger reste la possibilité pour les djihadistes de faire de la région un nouvel Afghanistan”. (4)

Les états-majors occidentaux sont alertés et sentent que le statu quo sahraoui sert le terrorisme au Sahel. «Le Front Polisario se trouve aujourd’hui dans un état de délitement avancé qui en fait une menace sérieuse pour la stabilité régionale.»

On sait depuis plusieurs années qu’un grand nombre de fondateurs et dirigeants influents ont déserté les rangs du Polisario, soit pour rallier le Maroc, soit pour s’installer en Mauritanie ou en Espagne. On imagine donc aisément que les jeunes sahraouis, qui n’ont pas accumulé de fortunes, suivent un chemin plus radical. Tout en s’autonomisant de l'emprise algérienne, ils tombent sous celle d'un parrainage terroriste ou dans la criminalité organisée.

Le Polisario fournisseur d’armes et de drogue au Sahel 

L'implication du Polisario dans le trafic d'armes est devenu une source d’inquiétude principale des pays riverains du Sahel. Après le cessez le feu en 1991, une nouvelle culture de trafic s’est installée dans les camps. Les combattants sahraouis participent activement au commerce d’armes, de carburant et alimentaires où se fournissent terroristes, rebelles, contrebandiers, trafiquants de drogue ou simples nomades.

 Le Polisario piochent dans ses stocks d'armes fournies notamment par l'Algérie, mais perçoit également des royalties sur le passage des convois d'armes qui traversent le désert en provenance de Mauritanie ou des zones de conflits armés de la région (Tchad, Darfour).

On parle ainsi de près de 100.000 kalachnikovs en circulation dans la région du Sahel, d'après des estimations officielles. On trouve aussi des mitraillettes Uzi, des mitrailleuses MAG, des mortiers de 60 mm, des lance-roquettes, des grenades et des munitions.

Les gros clients sont les groupes terroristes tels que le GSPC devenu Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), mais également, des barons algériens, marocains et africains de la drogue, ou encore des mercenaires recrutés pour la formation militaire d'opposants à des régimes africains.  

Des armes auraient été volées à plusieurs reprises dans les arsenaux gardés conjointement par la gendarmerie algérienne et des éléments du Front Polisario à Tindouf. Selon des rapports de plusieurs services de renseignement étrangers, ces armes pourraient avoir été volées par Al-Qaïda qui tente d’élargir ses effectifs et son implantation, ou vendues par des membres du Front Polisario.

La presse algérienne a souvent rapporté les récupérations d’armes de guerre par la gendarmerie algérienne, comme le 29 octobre dernier où un arsenal a été saisi à Béchar: deux fusils-mitrailleurs, un pistolet-mitrailleur, un appareil GPS, une paire de jumelles, un téléphone satellitaire et près de 4 tonnes de kif. Ce qui constitue l’équipement standard d’un convoi de narcotrafiquants.

Selon un rapport de sécurité qui a été présenté à la réunion de Tamanrasset en août dernier, aux commandements des armées des pays du Sahel, le contrôle militaire des frontières internationales dans la région est presque inexistant, du fait de l’insuffisance de moyens et l’étendue des territoires.

Le journal El Khabar rapporte que : «l’Algérie a appelé les pays du Sahel à renforcer le contrôle sur le trafic d’armes dans la région, de craintes d‘arrivée d’armes sophistiquées du Darfour, et qui finiront dans les mains de groupes terroristes, via le Tchad ou le Niger».

Par ailleurs, la sécurité algérienne a fait état de la complicité d’officiers avec des trafiquants. Plusieurs terroristes arrêtés ont affirmé que des officiers subalternes, des soldats, et des membres de la gendarmerie, sont coupables d’avoir aidé des terroristes et des contrebandiers dans les pays du Sahel contre des pots de vin.

Le site algeriatimes.net a rapporté en août une information secret défense reprise par les médias marocains, selon laquelle un convoi du Polisario a été pilonné par des hélicoptères de l'armée algérienne à Lahfira et aurait fait huit morts, cinq personnes de la tribu Bouihate, deux de la tribu Foukara et un de la tribu Oulad Dlim.

Ce convoi, composé de véhicules tout terrain, a essuyé des tirs alors qu'il se dirigeait vers les antres du désert pour ravitailler en vivres et en armes Katibat El Moulathamine, groupe armé rattaché à l’AQMI.
Outre le trafic d’armes, un autre sujet d’inquiétude concerne l’implication du Polisario dans la recrudescence du trafic de drogue, dont il assure la protection dans sa zone d’influence. Selon le responsable régional de l’Office de l’ONU contre la drogue et le crime (ONUDC), les trafiquants sud-américains ont franchi un nouveau seuil en utilisant des moyens de plus en plus importants et sophistiqués.

“Un Boeing cargo parti du Venezuela a atterri sur une piste artisanale à 15 km de Gao (nord-est) avant de décharger de la cocaïne et d’autres produits illicites”, a-t-il indiqué à Dakar lors d’une conférence de presse. “Il a ensuite voulu décoller et s’est écrasé le 5 novembre”.

La quantité de drogue n’est pas connue mais “un Boeing peut transporter 10 tonnes de cocaïne”. La carcasse de l’avion “a été incendiée par les trafiquants pour faire disparaître toute trace. Mais les numéros de référence ont été pris, une enquête est en cours sur le propriétaire.

On ne sait pas depuis combien de temps cela dure, on ne peut pas dire si c’est le premier ou le dernier vol de ce type”, a-t-il précisé. “Mais cela pourrait être considéré comme un nouveau mode opératoire et c’est inquiétant”. Il n’y a pas de couverture radar dans cette zone, située à un millier de kilomètres de la capitale Bamako.

Une étude très détaillée sur la nouvelle géopolitique de la cocaïne entre la Colombie et le Sahel sous-entend l’implication évidente du Polisario dans les batailles pour le contrôle des routes transsahéliennes et transsahariennes ouvrant le trafic de drogues illicites et des armes vers le Maghreb et l’Europe, qui se déroulent actuellement dans un contexte de faiblesse et d’effondrement d’Etats aux pouvoirs fragilisés.

 «La présence de terroristes dans le Sahel et le Sahara, et leur implication dans le trafic d’armes pour financer des attaques contre les Etats de la région, représente une menace importante sur la sécurité de l’Afrique et de l’Europe… Il est aujourd’hui à craindre que viennent se superposer aux nombreux problèmes géopolitiques préexistants en Afrique, les conséquences d’un accroissement du trafic de drogues illicites sous forme de répétition du modèle caribéen, du modèle mexicain ou du modèle colombien, voire d’une combinaison inédite propre au continent…

L’Afrique émerge comme une plaque tournante prometteuse, forte de routes déjà tracées par des trafics d’armes, de migrants clandestins, et la présence de groupes mafieux régionaux.» (5)
L’Algérie est en première ligne du narcotrafic qui transite pour l’Europe. La Gendarmerie nationale a encore déploré dernièrement la mort de deux gendarmes, tués lors d’un accrochage avec les narcotrafiquants qui ont eu recours à l’usage d’armes de guerre. Les barons de la drogue algéro-marocains opèrent entre Tindouf et Béchar avec des armes lourdes achetées au Sahel et montées sur des Toyota Station achetées ou volées en Algérie.
 
Qu’attend l’Algérie pour désarmer le Polisario ? 
 
Selon des sources dignes de foi, le général Ahmed Gaid Salah, chef d'Etat major de l'ANP s'est rendu en fin du mois d'août à Tindouf juste après la tenue de l’importante réunion de Tamanrasset des commandements militaires du Sahel. Il a délivré un avertissement à Mohamed Abdelaziz et ses adjoints: “Les milices du Polisario sont devenues un véritable terreau de trafic de drogue, de denrées alimentaires et d'immigration clandestine, chose qui inquiète sérieusement les observateurs internationaux qui considèrent désormais le sud algérien comme une terra nullus”, (territoire sans maître).

Les camps de Tindouf voient défiler depuis quelques mois des officiers algériens qui effectuent des missions d’inventaire, pour chiffrer avec précision les disparitions d'armes dans l'arsenal du Polisario.
«L’Algérie donnait des armes sans compter» a révélé Semlali Abadila, ancien membre de l’armée du Polisario de 1980 à 1983 qui a rallié le Maroc. Lorsque les relations entre les deux pays se réchauffent, «l’Algérie coupe le robinet».

Mais à la moindre friction diplomatique, l’Algérie reprend son soutien au Polisario en lui apportant les armes dont il a besoin pour renforcer ses manœuvres militaires.
Au fil du temps, le coût exorbitant des manœuvres militaires a incité l’Algérie à ne plus «prêter» les blindés et engins lourds que le Polisario exhibait fièrement devant les délégations étrangères.

On peut voir sur les archives du site de l’Agence de presse sahraouie (http://www.spsrasd.info) que les dernières démonstrations de force remontent à 2000 avec six manœuvres militaires, et sept en 2001. Le Polisario faisait défiler plusieurs unités blindées, l'artillerie lourde, la DCA et des bataillons d'infanterie motorisée… prêtés par l’ANP.

Le coût global de chaque manœuvre militaire variait entre 800.000 et 1.000.000 de dollars, selon l’utilisation de munitions, grenades, etc …
L’Algérie dépensait annuellement, pour les entraînements et démonstrations du Polisario, plus que le budget du HCR en faveur des camps. Ces manœuvres ont finalement desservi les intérêts de l’armée algérienne en pleine lutte contre le terrorisme au nord, comme l’a avoué l'ambassadeur du Royaume Uni à Alger, Graham Hand Stewart au quotidien algérien le Matin du 12/9/2002: «Nous sommes réticents à vendre des armes à l'Algérie.

Je dois dire que nous restons attentif que les armes que nous vendons à l'Algérie n'aillent ailleurs. Au Sahara occidental, comme cela a été le cas par le passé». (6)
C’est ainsi qu’un embargo a été décrété contre l’Algérie sur plusieurs types d’équipements sophistiqués, comme la vision nocturne, etc…

C’est peut-être une coïncidence, mais depuis 2002 il n’y a pratiquement plus de démonstrations et manoeuvres militaires à Tindouf.
Composée de sept régions militaires, elles-mêmes divisées en plusieurs compagnies (katibas), l’armée du Polisario présente des signes d’essoufflement évidents. «La seconde région militaire, la plus puissante sur le plan de l’armement, qui contenait dans le passé 2.000 membres, n’en a aujourd’hui que 700 ou 800», selon Semlali Abadila. Même constat pour les autres régions, dont les effectifs se sont effondrés pour ne plus compter que 200 ou 300 combattants chacune.

Avec tous les dissidents du Polisario qui ont rallié le Maroc, l’armée marocaine tient à jour un inventaire du potentiel militaire existant, peut-être plus détaillé que celui de l’armée algérienne. (7) 
Le Maroc ne croit plus aux menaces utopiques de reprise des combats par le Polisario.

Il est aujourd’hui hyper protégé par les grandes puissances qui ne permettront jamais qu’il soit agressé. Les généraux algériens le savent pertinemment, mais ils ne savent pas comment sortir politiquement de cet héritage de la guerre froide, une tragédie inutile, créée depuis plus de 35 ans, sur la souveraineté d’un désert aride de 270.000 km².

Est-il encore opportun de laisser à des sahraouis instables un armement qui peut à tout moment finir entre des mains terroristes et se retourner contre les intérêts de l’Algérie? La diva séparatiste de Laâyoune, Aminatou Haider, a fait plus de mal pacifiquement à elle seule à la diplomatie marocaine que tous les dirigeants du Polisario et leur armement réunis.

La situation sécuritaire dans le Sahel a atteint un tel degré de complexité, de nuisance et de convoitises qu’il ne faudra pas s’étonner si un beau jour les stratèges occidentaux décident d’y installer des bases militaires. Et s’ils ne l’ont pas encore fait, c’est peut-être qu’ils sont encore occupés par leur présence en Irak et en Afghanistan.

L’isolement algérien vient du mépris affiché par Bouteflika à l’égard des chefs d’Etat voisins avec qui il n’entretient pratiquement aucune relation (Maroc, Mauritanie, Mali, Niger, Tchad). Ce comportement est totalement inapproprié au statut de leadership géopolitique de l’Algérie au Sahara, et au respect de sa souveraineté à ses frontières.

L’armée algérienne n’a aucun intérêt à laisser s’installer l’armée d’une puissance étrangère au Sahel, qui risque de briser l’équilibre du prolongement géo-démographique du Sahara au Sahel et de ses nomades. (8)
Elle se doit de mettre un terme à toute source de déstabilisation terroriste émanant du sol algérien. Le désarmement du Polisario et la fermeture des camps de Tindouf sont devenus des impératifs de sécurité nationale.
 
Écrit, par Saâd Lounès 
 
(1) http://www.lexpressiondz.com/article/2/2005-08-23/28914.html 
(2) http://www.esisc.org/documents/pdf/fr/le-front-polisario-une-force-de-destabilisation-regionale-412.pdf
(3) http://www.lagazettedumaroc.com/articles.php?id_artl=14859&n=546&r=2&sr=852
(4) http://www.lavieeco.com/politique/5324-linquietante-connexion-polisario-al-qaida.html
(5) http://www.temoust.org/evolutions-recentes-de-la,12037
(6) http://www.algeria-watch.org/farticle/sale_guerre/steward.htm

samedi 28 novembre 2009

Arithmétique révolutionnaire




Les chiffres concernant les nombre de sahraouis vivants dans les camps de Tindouf, administrés par le Front Polisario avec le soutien de l’Algérie, donnent le tournis. 70 000, 140 000, 160 000, 50 000, personne ne semble en mesure de donner une estimation fiable, et la communauté internationale, ainsi que les organisations humanitaires doivent ainsi se satisfaire des chiffres avancés par l’organisation révolutionnaire.

Cette situation dure depuis  32 ans, et personne ne semble vouloir adresser de manière scientifique la question, malgré les outils à disposition, et notamment l’imagerie satellitaire. En exclusivité pour ses lecteurs, Polisario Confidentiel effectue le calcul, en partant d’éléments que personne ne conteste.

Dans les années 70, selon les estimations les plus sérieuses, le nombre de sahraouis établis à Tindouf est d’une dizaine de milliers.

En y accolant les éléments démographiques régionaux, c'est-à-dire une moyenne entre les taux de fécondité marocains, mauritaniens et algériens, une moyenne du taux de mortalité, ainsi qu’une moyenne de la structure de la population, nous obtenons les éléments suivants : de 1975 jusqu’à 2003, la population moyenne de la région a quasiment doublé, passant de 17 millions à 32 millions pour l’Algérie,  de 17,5 millions à 31 millions pour le Maroc, et enfin de 1,4 millions à 2,9 millions pour la Mauritanie. Appliquons maintenant ce ratio scientifique aux populations sahraouies établies à Tindouf.

De près de 10 000 personnes en 1975, nous devrions donc être aux alentours de 20 000 personnes en 2003. Cependant, ce calcul ne serait pas exhaustif si l’on n’y ajoute pas les populations qui se sont agrégées au cours de la guerre du Sahara, soit environ 15 000 personnes.

Ceci porte donc le nombre à près de 25 000 sahraouis en 1980, ce qui devrait nous donner un nombre de près de 47000 personnes en 2003.

Le chiffre réel de personnes vivant sous le joug du Front Polisario dans les camps de Tindouf devrait donc se situer aux alentours de la cinquantaine de milliers en 2008.

Si les chiffres avancés par le Front Polisario, avec pour objectif de recevoir une aide humanitaire conséquente était réel, il aurait fallu que chaque femme tombe enceinte 3,4 fois par année, et que l’espérance de vie soit de 98 ans…

Ecrit par Khalid Ibrahim Khaled 

mercredi 25 novembre 2009

Le terrain des droits humains ...




En 2008 fut démontré, par des preuves matériel, l'existence de pratique d'esclavagisme dans les camps de Tindouf.

Le journal « Canarias7 » a pu se procurer : un acte du tribunal formalisant la libération de deux esclaves ainsi que leur descendance.



Quelques temps après se fut au tour de la réalisatrice Australo-bolivienne, Violeta Ayala et l'Australien Dan Fallshaw, dans le documentaire (Stolen) de relater, en 75 minutes, une histoire sisyphienne de l'asservissement dans les camps de Tindouf.

"Le documentaire apporte des témoignages poignants, celui d'une femme qui a présenté devant les caméras le certificat de son affranchissement." (Le Matin.ma)

" Cette révélation est d'autant plus grave, car les membres du Front Polisario tentent, depuis quelques temps, de situer le débat sur le terrain des droits humains, alors même que ces derniers sont bafoués au sein des camps de Tindouf " (Polisario-Confidentiel) 

Synthèse de Ilyas, pour Sahraouismarocain.blogspot.com
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mardi 24 novembre 2009

La Fabrication d'un état ...




La constitution de la chimérique RASD est ressemblante en tous points à celle de l'Algérie
Tableau de quelques articles de la constitution de la RASD, reproduites à partir de la constitution algérienne !

Constitution de la «RASD»

Article 8, 2 : Le «peuple» est la source de tout pouvoir.

Constitution algérienne :

Article 6 : Le peuple est la source de tout pouvoir.

Constitution de la RASD :

Article 9 : Le pouvoir constituant appartient au «peuple».

Constitution de l'Algérie :

Article 7, 1 : Le pouvoir constituant appartient au peuple.

Constitution de la RASD:

Article 10 : Le peuple exerce sa souveraineté à travers ses représentants élus et les institutions constitutionnelles de l'Etat qu'il choisit à cette fin.

Constitution de l'Algérie :

Article 7, 2 : Le peuple exerce sa souveraineté par l'intermédiaire des institutions qu'il se donne.
Article 7, 3 : Le peuple l'exerce par voie de référendum et par l'intermédiaire de ses représentants élus.

Constitution de la RASD :

Article 11 : Le peuple choisit ses institutions dans le but de : réaliser l'indépendance nationale ; défendre l'unité nationale et le caractère sacré du peuple ; préserver les valeurs du peuple, défendre son identité et les éléments de sa personnalité nationale ; assurer le respect des libertés fondamentales de l'homme telles que définies dans la Constitution.

Constitution de l'Algérie

Article 8 : Le peuple se donne des institutions ayant pour finalité : la sauvegarde et la consolidation de l'indépendance nationale, la sauvegarde et la consolidation de l'identité et de l'unité nationales, la protection des libertés fondamentales du citoyen et l'épanouissement social et culturel de la Nation, la suppression de l'exploitation de l'homme par l'homme...

Constitution de la RASD:

Article 13 : L'Etat puise sa légitimité dans la volonté du peuple et est au service du seul peuple.

Constitution de l'Algérie :

Article 11 : L'Etat puise sa légitimité et sa raison d'être dans la volonté du peuple.

Constitution de la RASD:

Article 14 : L'Etat exerce sa souveraineté sur son espace territorial, sur ses eaux territoriales et sur son espace aérien.

Constitution de l'Algérie

Article 12 : La souveraineté de l'état s'exerce sur son espace terrestre, son espace aérien et ses eaux.

Constitution de la RASD:

Article 15 : Il est interdit d'abandonner ou de céder une quelconque partie du territoire national.

Constitution de l'Algérie

Article 13 : En aucun cas, il ne peut être abandonné ou aliéné une partie du territoire national.

Constitution de la RASD:

Article 17 : Les biens publics sont propriété du peuple. Ils se composent des richesses minérales, des ressources énergétiques, des richesses du sous-sol et des eaux territoriales et d'autres biens définis par la loi.

Constitution de l'Algérie

Article 17 : La propriété publique est un bien de la collectivité nationale. Elle comprend le sous-sol, les mines et les carrières, les sources naturelles d'énergie, les richesses minérales, naturelles et vivantes des différentes zones du domaine maritime national, les eaux et les forêts.

Constitution de la RASD:

Article 18 : Les biens publics de l'Etat et de ses différentes institutions et collectivités territoriales, régionales et locales, sont définis et gérés conformément à la loi.

Constitution de l'Algérie

Article 18 : Le domaine national est défini par la loi. Il comprend les domaines public et privé de l'Etat, de la Wilaya et de la Commune.
La gestion du domaine national s'effectue conformément à la loi.

Constitution de la RASD :

Article 57 : Le chef de l'Etat assume les fonctions suivantes :

Il est le chef des forces armées;
Il oriente la politique extérieure et décide de ses plans d'action ;
Il prononce le pardon et allège les peines ;
Il accorde les médailles et les titres honorifiques.

Constitution de l'Algérie

Article 77 : le Président de la République jouit des pouvoirs et prérogatives suivants :

il est le Chef suprême de toutes les Forces Armées de la République;
il arrête et conduit la politique extérieure de la Nation;
il dispose du droit de grâce, du droit de remise ou de commutation de peine;
il décerne les décorations, distinctions et titres honorifiques d'Etat.

Constitution de la RASD:

Article 58 : Le chef de l'Etat nomme dans les fonctions suivantes:

les postes militaires et civils de l'Etat ;
les ambassadeurs et les chefs de missions à l'extérieur;
les nominations qui ont lieu au conseil des ministres;
les nominations au sein de l'institution militaire ;
les walis (gouverneurs) ;
les hauts fonctionnaires de la justice ;
les hauts responsables de la sécurité...

Constitution de l'Algérie

Article 78 : Le Président de la République nomme : aux emplois civils et militaires de l'Etat; aux désignations arrêtées en Conseil des Ministres; les Magistrats; les responsables des organes de sécurité; les Walis; Il reçoit les lettres de créance et de rappel des représentants diplomatiques étrangers...

Sources :

1. Constitution Algérienne : http://fr.wikisource.org/wiki/Consti..._novembre_1996

2. Constitution de la RASD : http://www.arso.org/03-const.99.htm

Synthèse de Idris, pour Sahraouismarocain.blogspot.com

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Aminatou Haidar, La diva préfabriquée




Selon APS, l’agence de presse algérienne, «Les autorités sahraouies ont appelé le gouvernement espagnol à permettre à la militante sahraouie de retourner à son pays, le Sahara occidental, et d’œuvrer pour qu’elle puisse jouir de tous ses droits, y compris la liberté d’expression et de circuler».

Cet appel imputable au pseudo ministre sahraoui des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek, laisse très perplexe.
Comment exiger pour Aminatou Haidar ce qui est strictement refusé, avec l’aide de l’armée algérienne,  pour les dizaines de milliers de Sahraouis marocains séquestrés à Tindouf. Il y a là, au-delà de l’aspect politique, un vrai problème de bon sens et de responsabilité morale.

La diva préfabriquée refuse de s’identifier comme marocaine alors qu’elle est porteuse de documents de voyage et d’identité marocains. C’est son choix, elle en tire les conséquences. Mais réclamer pour elle la liberté de circuler celle-là même dont sont privés les séquestrés est le comble de l’absurde. Nous sommes, certes, habitués avec le Polisario à ce type de raisonnement mais il y a un nouveau palier qui vient d’être franchi.

Dans ce cas, pourquoi Mohamed Abdelaziz, lui-même, ne viendrait-il pas à Laâyoune réclamer ce qui prévalait pour Aminatou, Salek et ses amis, à savoir profiter de la démocratie marocaine pour mieux dépecer la Nation pour le compte de l’Algérie. Aujourd’hui les choses sont claires.

Il y a une ligne à la fois physique et politique. Celle de la clarification. Au-delà de la ligne, c’est  du séparatisme — il a un coût juridique —, en deçà, c’est de l’unionisme, il génère des droits que confère la citoyenneté marocaine. En quelques semaines perdre Aminatou, Salek et ses amis c’est la preuve que le Polisario est désormais en mode panique. Il perd la main.

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lundi 23 novembre 2009

La direction du Front Polisario cherche à remplacer Mohammed




Depuis plusieurs semaines, des tractations discrètes entre des membres de la direction du Front Polisario se seraient tenues aux Canaries afin de déterminer la faisabilité d’un changement de leadership au sein du mouvement de guérilla.

Réunis dans une villa cossue de Lanzarote, plusieurs dirigeants « historiques » du Front, dans une alliance inédite avec les nouveaux visages du mouvement, sont tentés de remplacer le leader vieillissant, estimant qu’il n’est plus « représentatif » du mouvement actuel et que ses idées sont « dépassées ». Qui plus est, le fait que Mohammed Abdelaziz tente depuis près d’un an de positionner son épouse Khadija Hamdi comme dauphin potentiel a crispé un certain nombre de responsables du Front, qui y voient un affront pour les successeurs « légitimes ».

En réalité, le cœur du problème se situerait au niveau de la gestion de la relation avec Alger, les pressions de cette dernière se faisant de plus en plus dures à supporter dans un contexte global ou la proposition d’autonomie marocaine gagne de plus en plus de soutiens au sein de la communauté internationale et où un revirement espagnol ou français se fait de moins en moins probable.

En effet, certain dirigeants du Front, notamment parmi les plus jeunes, ne seraient pas contre l’idée d’explorer avec les marocains les possibilités d’amender le plan d’autonomie proposé par Rabat et d’y ajouter certains aménagements qui garantiraient à la direction du front des postes de responsabilité dans le futur gouvernement autonome sahraoui.

Le niet opposé par Alger à toute tentative d’aménagement du plan d’autonomie marocain aurait eu pour effet de plonger toute une frange de la direction du front dans une perplexité profonde : que faire pour sortir de l’impasse ?

Écrit par Khalid Ibrahim Khaled

Les marocains déportés d’Algérie infiltrés par des agents ?




Si la déportation des 350 000 marocains d’Algérie, en 1975, a était un véritable drame pour ceux qui l’ont vécus. Certains n’ont pas hésité a tenter de la dédramatisé.

Petit retour en arrière et rappel des faits (extrait de Dahaya.net):
Cette tragédie humaine date de décembre 1975 lorsque l’Algérie décida d’expulser abusivement des centaines de milliers de citoyens et citoyennes Marocains établis en toute légalité sur le territoire algérien.

C’était feu le président Houari Boumédiène qui avait lui même lancé cette opération de représailles contre une population désarmée dont le seul tort était d’avoir choisi de s’installer en Algérie.
À l’époque, Houari Boumédiène criait à qui voulait l’entendre que le Maroc allait payer très cher ce qu’il appelait, lui, «l’invasion du Sahara par la population marocaine».

Il donna même une appellation à ce que les militaires algériens appelleront désormais «la marche noire» en mettant à exécution leurs desseins d’expulsion massive de 350 000 Marocains d’Algérie. Les consignes de Houari Boumédiène, mûrement réfléchies avec Abdelaziz Bouteflika qui était ministre des affaires étrangères à l’époque, faisaient état d’une expulsion, sans préavis et dans des conditions abominables, de l’ensemble de cette communauté.

Une longue marche «déshonorante» qui conduira ces milliers d’émigrés Marocains d’Alger, d’Oran, de Tlemcen, d’Annaba, de Constantine…, où ils ont été contraints d’abandonner leurs biens (meubles et immeubles, commerces, bijoux, comptes bancaires bloqués…), leurs familles et leurs enfants (pour les couples mixtes qui constituent la majorité), vers les frontières, du côté de la ville d’Oujda.

Après 30 années de souffrance et de supplices, plusieurs centaines de milliers de Marocains expulsés d’Algérie en 1975 rompent le silence et décident de poursuivre en justice l’Etat algérien. Pour faire aboutir leur démarche, ils se sont constitués en association, créée en juillet 2005, pour défendre leurs droits et recouvrer leurs biens spoliés par la junte militaire de l’époque qui avait décidé, en 1975 après la marche verte, de punir le Maroc à cause du problème du Sahara occidental.

Cette association est l’ADMEA (Dahaya.net) seule association légitime et véritable représentant des marocains déportés d’Algérie..

Mais bizarrement d’autres associations ont étaient crées parallèlement à l’ADMEA, seule association légitime et véritable représentant des marocains déportés d’Algérie.
A leurs débuts ces pseudo-associations travaillait en collaboration avec l’ADMEA. Puis, sans prévenir et apparemment sans aucune raison, ce fût la rupture.

Ces personnes se sont détournés du projet initial et ont détruit un travail de mémoire de plusieurs décennies. Ceux la même qui, quelques années auparavant, s’étaient déclarés combattre en faveur de cette cause, en se drapant eux même du statut de victime de déportation.

Une imposture probablement dans le but de se donner une légitimité et donc par la même une audience et une crédibilité, qui les auraient entourés d’une certaine Aura.

Le but de cette stratégie à long terme?? Trouver la faille dans le but de dénaturer, dédramatisé et surtout décrédibilisé le mouvement actuel des déportés et de leurs enfants, et ainsi faire passer les demandes de dédommagements et de reconnaissance par l’Algérie, de leurs crimes contre l’humanité, comme étant démagogique voire anachronique.

Par ces actes ils essayent, de semer le doute et tente de faire partager les responsabilités et de décharger les responsables Algériens dont le président actuel Abdelaziz Bouteflika, de leurs crimes.
Les preuves de ce retournement : Ce qui semblait être au départ un site vitrine du drame de l’expulsion et un recueil de récit émouvant de victimes de déportation, n’est plus qu’un ramassis d’articles-poubelle et de discussion a charge contre le Maroc.

Dénigrement, diffamation, légendes impropres, propagande, insultes envers le Maroc, les marocains et leurs symboles, clichés et préjugés volontairement amplifiés, sont le lot quotidien de leurs sites web. Ainsi on y trouve pêle-mêle des articles traitant de la prostitution au Maroc, du trafic de drogue, des mœurs douteuse du peuple marocain n’existant que dans leurs esprits, et des attaques en règle contre la royauté et SM le roi Mohamed 6 et feu le roi Hassan 2. Et plus rien sur la déportation ?

Qu’en est il de ce sujet ? Quel est le rapport entre ces articles de propagandes anti-marocaines et leurs soi-disant lutte pour la mémoire ? Aucune.

On est donc en droit de se poser des questions devant ces faits, surtout lorsque de la cause des déportés, le combat de cette sois disant association a subitement changer pour devenir celui du dénigrement du Maroc, de ses symboles et, cerise sur le gâteau, se déclare ouvertement pro-Polisario, s’alignant ainsi sur la propagande des généraux d’Alger au pouvoir, franchement anti-marocain.

Un virage a 180° digne des plus grand film de James Bond.
Y aurait il des infiltrés, agents des services secret algériens, parmi certains, sois disant, associatifs des déportés d’Algérie, du moins parmi ceux qui sont actifs, voire a la tête de pseudo association ou administrateur de site web ?
Pour moi la réponse est clair…

Écrit, par Gitek

jeudi 19 novembre 2009

Une activiste du Polisario refuse d’exercer son droit au retour




C’est une première dans les annales du droit international qui s’est déroulée vendredi 13 Novembre 2009 à l’aéroport International Hassan 1er de Laayoune : une activiste du Front Polisario, vivant néanmoins au sein du Maroc, a décidé de ne pas décliner sa nationalité lors de son arrivée, obligeant les autorités marocaines à lui refuser l’entrée sur le territoire.

L’originalité de la démarche réside dans le fait qu’Aminatou Haïdar, qui a par la même occasion tenté d’instrumentaliser deux journalistes étrangers qui l’accompagnaient, a tenté de faire croire qu’elle était une ressortissante d’un pays virtuel, reconnu par aucune instance internationale, le « Sahara Occidental ».

Ce dernier serait ainsi passé d’une localisation géographique (l’ouest du Sahara), à un pays imaginaire grâce à un simple coup de baguette magique des donneurs d’ordre de Aminatou Haïdar, en l’occurrence le pouvoir algérien, qui ne peut plus supporter les revers diplomatiques récents qu’il a subis, et a donc décidé de passer à l’offensive en déployant  cette ancienne fonctionnaire marocaine, reconvertie dans l’activisme en faveur du mouvement de guérilla du Front Polisario.

Cette situation pourrait être risible s’il n’y avait là tous les ingrédients pour enclencher une véritable crise diplomatique –une de plus- entre le Maroc et l’Algérie, le Royaume chérifien ne pouvant accepter que soit entravé le droit au retour à la mère patrie, applicable non seulement à Aminatou Haïdar, mais à toutes les populations sahraouies vivant sous le double joug de l’armée régulière algérienne, ainsi que du mouvement de guérilla.

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mardi 17 novembre 2009

Alger tente de dissimuler un trafic de panneaux solaires en créant un incident à Laayoune




L’interdiction d’entrer sur le territoire marocain signifiée à Aminatou Haïder qui lui a été signifiée hier suite à son refus de remplir les formalités serait en réalité une opération « cover-up » (de couverture) décidée par les autorités algériennes après que plusieurs médias spécialisés, dont le site de sécurité américain Sahel Intelligence, aient dévoilé l’existence d’un trafic de panneaux solaires en provenance de Suisse vers les camps de Tindouf, dans lequel seraient impliqués plusieurs officiels algériens, ainsi que le croissant rouge sahraoui.

En effet, Aminatou Haïdar, une ancienne fonctionnaire marocaine reconvertie dans  la diplomatie algérienne, aurait reçu, avant son embarquement   pour le Maroc, des instructions téléphoniques d’un interlocuteur non identifié lui demandant de « ne pas remplir les formalités lors de l’entrée au Maroc ». Deux journalistes auraient alors été désignés pour l’accompagner et filmer l’esclandre programmé.

Sauf que les autorités marocaines ont fait preuve de la plus grande prudence, et, conseillés par un juriste spécialiste du droit international, ont décidé de la maintenir en zone internationale, jusqu’à ce  que les conditions de son entrée sur le territoire soient réunies, c'est-à-dire jusqu’à ce que la voyageuse veuille bien décliner son identité et sa nationalité.

Selon des informations exclusives obtenues par « Polisario Confidentiel » au téléphone, cette escalade calculée décidée dans la précipitation jeudi soir par Alger est destinée surtout à protéger le fils d’un haut responsable algérien qui serait impliqué dans la substitution de panneaux européens par des panneaux chinois issu d’un don gouvernemental.

Écrit par Khalid Ibrahim Khaled

Aminatou Haïdar drapée dans l’étendard algérien





Si des doutes pouvaient encore persister dans certains esprits, cette image exclusive vient tous les balayer : oui, Aminatou Haïdar, présentée par certains médias comme la « passionaria » du Front Polisario, est en réalité un agent du pouvoir algérien.

Si ce n’était le cas, comment expliquer qu’elle accepte de poser drapée avec l’étendard algérien durant l’été 2008, en compagnie de l’ambassadeur algérien à Washington Abdallah Baali. Cette photo vient également éclaircir un certain nombre de zones d’ombres relatives aux déplacements et au train de vie de M. Haïdar, qui serait donc intégralement prise en charge par le pouvoir algérien.

Contacté au téléphone par « Polisario Confidentiel », une source proche du ministère des affaires étrangères algérien explique : « L’argent importe peu, pourvu que des coups médiatiques puissent être montés pour gêner les marocains et continuer à détourner l’attention de l’opinion publique algérienne des vraies questions… ».

Le fait que Aminatou Haïdar soit si proche d’Abdallah Baali est également un révélateur de la position de l’ambassadeur algérien à Washington dans le dispositif mis en place pour promouvoir le front Polisario à l’international.

En effet, comme l’a dévoilé « Polisario Confidentiel », Abdallah Baali gère directement la question du Sahara aux Etats-Unis, assisté par le cabinet de lobbying « Foley Hoag », qui a encadré Aminbatou Haïdar lors de ses déplacements dans la capitale américaine et lui a organisé des entretiens avec la presse US.

Puisqu’ « une image vaut mille mots », cette photo exclusive de l’activiste en compagnie de son « sponsor » devrait faire méditer un certain nombre de sympathisants du Front Polisario, qui pensent que Mme Haïdar serait victime d’un mauvais procès de la part du Maroc.

Ce dernier a, rappelons-le, a décidé de la renvoyer vers les Iles Canaries samedi 14 novembre 2009, après qu’elle ait refusé de s’acquitter des formalités d’entrée. Le militantisme serait-il soluble dans les pétrodollars ? Il semblerait que oui, puisque Mme Haïdar a semble-t-il cédé à la tentation, et s'est compromis avec le pouvoir algérien au point de tout accepter...

Écrit par Khalid Ibrahim Khaled

dimanche 15 novembre 2009

Le sous-parallélisme des formes




Après avoir expulsé, à plusieurs reprises, des journalistes, ainsi que des anciens prisonniers du Front Polisario de l'aéroport d'Alger, un curieux « parallélisme des formes » a été mis en place par l'Etat Algérien en persuadant un activiste pro-Polisario vivant au Maroc de refuser de se soumettre aux formalités obligatoires lors de son arrivée à l'aéroport International Hassan 1er de Laayoune.

En effet, Aminatou Haïdar, qui se trouve depuis hier en zone internationale au sein de l'aéroport, a refusé de décliner sa nationalité ainsi que son pays de destination à l'officier en charge du contrôle des passeports et des formalités y afférent.

Conformément à la réglementation internationale en vigueur, les représentants de l'État marocain ont donc déclinés à Mme Haïdar le droit d'entrer dans un territoire qui, selon elle n'existe pas.

L'activiste pro-polisario, qui s'est déjà illustrée à plusieurs reprises en multipliant les provocations à l'égard des autorités marocaines a, de surcroit, tenté de faire filmer clandestinement le contrôle aux frontières par des journalistes étrangers qui l'accompagnaient.

Tentant de faire sortir de ses gonds l'officier qui effectuait le contrôle, l'activiste aurait commencé à crier,
sous les yeux médusés des autres passagers du vol.

Formés à ce type de situation, les autorités aéroportuaire marocaines ont alors constaté l'impossibilité pour Mme Haïdar d'entrer sur le territoire marocain, et lui ont signifié qu'elle resterait en zone internationale jusqu'à ce qu'il soit statué juridiquement sur son sort, dans le respect de la réglementation internationale.

A un autre niveau, l'on ne peut que regretter cette tentative médiocre de la part du régime algérien
d'instrumentaliser un événement.

Écrit par, Abdelhak Fadli

vendredi 13 novembre 2009

Polisario, la coûteuse imposture algérienne




Le conflit artificiel du Sahara Occidental est odieusement coûteux pour le Maroc mais aussi tout le Maghreb et toute l’Afrique de l’Ouest. (1)

Comment en est-on arrivé là ? C’est la faute d’un coupable et d’un imposteur. Le coupable c’est évidemment le colonialisme français et espagnol. L’imposteur c’est le pouvoir algérien qui a fait du Polisario une marionnette dont il ne peut plus se débarrasser, et des camps de Tindouf une prison à ciel ouvert.

La gourmandise française sur le Sahara a élargi au maximum les frontières de la colonie algérienne au détriment des protectorats marocain et tunisien qui les ont vainement contestées. Si ce n’était l’occupation espagnole du Sahara Occidental, les frontières de l’Algérie française auraient certainement été poussées jusqu’à la côte Atlantique. (2)

Après l’indépendance de l’Algérie, le «contentieux territorial» algéro-marocain débuta par la guerre des sables en 1963 et se termina par l’Accord frontalier du 15 juin 1972, qui fut par la suite ratifié en 1989 par le Parlement Marocain et enregistré à l'ONU en 1991, conformément à l'article 102 de la Charte des nations Unies. (3)

Affaibli par deux tentatives de coups d’Etat, le roi Hassan II reconnut donc officiellement et définitivement les frontières algériennes en échange d’un soutien du président Boumediene pour la récupération du Sahara Occidental encore occupé par l’Espagne.
 
L’entente pacifique qui régnait entre les deux pays frères ne résista pas à l’esprit de la guerre froide, alors à son apogée, lorsque l’Espagne décida de quitter les territoires sahraouis en 1976. L’influence soviétique, les formateurs du KGB et l’activisme cubain ont considérablement radicalisé les contradictions algériennes écartelées entre la révolution socialiste antimonarchiste et l’unité maghrébine. (4)

Mais ce n’est pas une excuse. Le pouvoir algérien, qui a su tenir tête à la puissance française, aurait pu aussi résister au bloc socialiste en mettant l’intérêt commun de la paix au Maghreb au-dessus de tout.
C’est ainsi que la SM infiltra le Front Polisario fondé par des sahraouis comme El Ouali Mohamed Essayed, mort au combat le 9 juin 1976 (5), et des étudiants marocains anti-monarchistes comme Mohamed Ben Abdelaâziz, dont le père était sous-officier marocain. Indéboulonnable SG du Polisario et président du sigle RASD, il a fait le vide autour de lui.

La majorité des fondateurs sahraouis du Polisario ont déserté le front et rejoint le Maroc, comme Mustapha Barazani pour qui «les intérêts de l’Algérie préconisent que le conflit s’éternise… elle ne veut même pas l’indépendance du Sahara, elle veut que le Sahara reste un problème pour le Maroc». C’est exactement ce que l’ex-chef d’état-major Khaled Nezzar avait déclaré à La Gazette du Maroc en 2003 : “L’Algérie n’a pas besoin d’un nouvel Etat à ses frontières.”
 
L’incompréhensible entêtement marocain à refuser le référendum d’autodétermination ne peut occulter le rôle négatif du régime algérien que des dirigeants historiques du FLN n’ont pas hésité à condamner.
Comme l’ancien président du GPRA Ferhat Abbès : «Ce poignard planté dans le dos de la communauté maghrébine est la plus scandaleuse des aventures. C’est un crime perpétré contre l’unité et la paix nord-africaines». (L’indépendance confisquée, 1984).

Ainsi que l’ancien président Ben Bella, d'origine marocaine : «Du point de vue historique, le Sahara Occidental est le prolongement historique du Maroc. Toutes les dynasties du Maroc ont eu des liens avec le Sahara… L’Algérie n’a aucun intérêt à faire éclater le Maroc» (Journal marocain L’Opinion du 24 janvier 1987). 

Le 5 octobre 1963, Bouteflika, ministre des AE, déclarait à Oujda sa ville natale : «Le peuple algérien n’a pas oublié l’attitude du Maroc lors de la guerre d’Algérie. Chaque algérien se considère au Maroc comme chez lui, tout comme chaque marocain est chez lui en Algérie».
C’est le même Bouteflika, devenu Président depuis 1999, qui refuse de rouvrir les frontières terrestres fermées en 1994.

Écrit par, Saâd Lounès

jeudi 12 novembre 2009

Le clan d’Oujda a perdu la bataille du Sahara Occidental




Comme à son accoutumée, le journaliste et écrivain Algérien Saad Lounes nous régale d'un article lucide sur les échecs diplomatiques de l'Algérie qui s'entête toujours à entretenir un conflit artificiel autour du Sahara Marocain, malgré la réaction positive et l'adhésion de la communauté internationale au projet d'autonomie proposé par le Maroc.

Les giffles et les échecs de l'Algérie officielle se succèdent à un rythme assez soutenu, mais le clan qui gouverne ce pays ne semble pas lâcher du lest afin de pousser son rejeton polisarien à la table de négociation pour régler définitivement ce conflit artificiel qui paralyse le développement de toute la région.

Bonne lecture

Écrit par, Al-Maghribi
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Le clan d’Oujda a perdu la bataille du Sahara Occidental

Le dernier refoulement d’un avocat et de journalistes marocains à l’aéroport d’Alger est une grave erreur diplomatique. Il ne reste plus à Bouteflika et au clan d’Oujda que des bavures policières pour exprimer leur vision autoritariste sur la question du Sahara Occidental.

Ce conflit inutile engagé à la hussarde par Boumediene, après le coup d’Etat manqué et la mort de son ami le général Mohamed Oufkir en août 1972, n’a en fait été qu’un prétexte de déstabilisation de la monarchie alaouite. (1)

Face à l’adversité du pouvoir socialiste algérien et ses alliés de l’opposition marocaine, Hassan II avait réussi à consolider son trône. Après 10 ans de règne, Mohamed VI a fait du Maroc un «modèle à suivre pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient» selon les termes de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton au Forum de l’Avenir à Marrakech devant un parterre de diplomates du monde entier.

Le Maroc n’en finit plus d’engranger les bénéfices d’une nouvelle stratégie pragmatique et conquérante initiée depuis le lancement des négociations directes avec le Front Polisario sous l’égide de l’ONU en juin 2007.

Paradoxalement, c’est en utilisant les méthodes algériennes que le Maroc a pu avancer de manière spectaculaire dans la résolution du conflit à son avantage par une gestion efficace du renseignement et l’intégration des clientèles sahraouies dans le jeu politique national.

La bataille du renseignement

En nommant son camarade de classe et ami d’enfance Mohamed Yassine Mansouri à la tête de la DGED, le roi a changé la donne qui présidait jusqu’alors au sein des services secrets marocains. Civil et technocrate, Mansouri suit une feuille de route stratégique d’action en avançant une à une ses pièces sur l’échiquier sahraoui pour mettre en échec la partie algérienne, la seule qui s’oppose à un règlement définitif du conflit.

Mansouri agit sur plusieurs cibles pour désosser le Polisario et retourner contre l’Algérie ses principaux atouts qu’étaient le Front et les camps de Tindouf. En participant à toutes les phases de négociation de Manhasset, Mansouri effectue un travail de sape pour retourner les dirigeants sahraouis.

Il a également réussi un coup de maître surprenant en envoyant pour la première fois dans les camps de Tindouf une mission d’information et de renseignement sous couverture de presse. Un journaliste et un photographe d’un hebdomadaire marocain ont pénétré dans les camps de Tindouf et publié un reportage en été 2008. (2)

Ils y ont aussi recueilli une somme de renseignements et de photos très utiles pour dénoncer auprès des instances onusiennes les conditions de «séquestration» des sahraouis par les autorités algériennes.

Conforté par le soutien de tous les pays arabes, parachevé dernièrement par la reconnaissance libyenne de la marocanité du Sahara, Mansouri utilise à fond la carte maîtresse mauritanienne. Outré par le mépris que lui a manifesté Bouteflika, le nouveau président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz se dévoue pour la cause marocaine et œuvre à la reddition des chefs du Polisario en recevant très souvent le patron de la DGED.

Sur le plan intérieur, de plus en plus de sahraouis sont intégrés sur la scène politique nationale. Les stratèges marocains ont dernièrement réussi un coup de maître en portant à la présidence de la Chambre des Conseillers, un médecin sahraoui Mohamed Cheikh Biadillah, dont le propre frère est Brahim Ahmed Mahmoud Biadillah, dit «Gregou», responsable de la 2ème région militaire et ancien chef de la sécurité militaire du Polisario, qui figure en bonne place sur une liste de tortionnaires du Polisario. (3)

C’est un signal très fort auquel ne sont pas insensibles les notables sahraouis qui y voient un appel à une course à toutes les investitures dans le train du dynamisme politico-économique marocain. Entre la prospérité du destin national de Mohamed Cheikh, et l’éternelle attente l’arme au pied du «Désert des Tartares» de Gregou, le choix est vite fait.

D’autant que le projet royal d’Autonomie prévoit une amnistie pour les combattants sahraouis. Une autre façon d’imiter les algériens en laissant indéfiniment ouvertes les portes de la réconciliation.

Le désastre diplomatique de Bouteflika

Face à cette cascade de succès marocains, on ne peut que s’interroger sur l’anesthésie qui frappe le pouvoir algérien. L’explication est double.

Tout d’abord ce conflit n’a jamais reçu d’adhésion populaire, les algériens se contrefichent de cette histoire de Sahara. Hormis un FLN moribond qui ne s’exprime sur ce lourd héritage que du bout des lèvres, les partis politiques ont ouvertement déclaré leur désaccord sur la position algérienne et n’ont aucun contact avec le Polisario. C’est ce qui a encouragé la témérité de l’Association du Sahara Marocain à venir en Algérie même faire du lobbying pour la résolution du conflit.

Ensuite, la gestion du Polisario a toujours été une chasse gardée du clan d’Oujda dirigé par le couple Boumediene-Bouteflika et les chefs de la Sécurité Militaire. Après la mort de Boumediene et la mise à l’écart de Bouteflika et Kasdi Merbah, patron de la SM, c’est le général Larbi Belkheir qui s’est accaparé de ce dossier stratégique et lucratif où s’entremêlent diplomatie parallèle, fonds secrets et commerce d’armes.

Depuis la disparition mystérieuse de Belkheir, très malade selon sa famille ou décédé selon d’autres sources, on ne sait plus qui est vraiment en charge de ce dossier. Le très efficace chef du contre-espionnage, le général Smaïn Lamari qui gérait le Polisario sous les ordres de Belkheir, est décédé en été 2007 sans qu’on sache vraiment qui l’a remplacé.

De plus en plus isolés à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, Bouteflika et son clan d’Oujda ont définitivement perdu la bataille du Sahara Occidental. La dernière gifle retentissante qu’a reçu Bouteflika vient de son ami Khaled qui, après avoir exprimé publiquement ses griefs contre l’anti-marocanisme du gouvernement algérien, a entériné la marocanité du Sahara en allant chanter au dernier festival du dromadaire à Laâyoune.

Placé en situation d’échec et mat par la maîtrise d’œuvre marocaine et la péremption politique de Bouteflika, il ne reste au pouvoir algérien qu’une porte de sortie dans ce conflit. Abandonner son intransigeance, laisser le Polisario négocier librement, seul et sans aucune contrainte, fermer les camps de Tindouf et ouvrir les frontières avec le Maroc.

Écrit par, Saâd Lounès

Source : http://www.pressealgerie.com/lequotidiendalgerie.htm

Notes :

(1) http://saadlounes.unblog.fr/la-venge...-amis-doufkir/

(2) http://reflexionsetautresidees.blogs...erinternationa...

(3) http://www.saharamarocain.net/module...section/item.p...

Des tractations seraient en cours pour la reprise du processus de Manhasset




Selon des sources fiables proches du ministère des affaires étrangères algérien, contactées au téléphone par « Polisario Confidentiel » des tractations seraient en cours pour relancer les négociations de Manhasset, après près d’un an de disette pour les négociateurs du Maroc et du Front Polisario, qui ont du se contenter de « pourparlers informels » en Autriche au milieu de l’été 2009.

Il semblerait que la partie algérienne, qui affirme encore ne pas être directement « partie prenante », aie décidé d’autoriser le Front Polisario à se remettre à la table de négociations, après que certains de  ses membres aient menacés de claquer la porte suite à des tensions internes portant sur la marche à suivre.

D’après la même source, le mouvement de guérilla se trouverait désormais à la croisée des chemins : soit il est capable de s’affranchir, même modestement,  de la tutelle psychologique de l’Algérie, et décide de donner de garanties lors des prochaines tractations avec Rabat, soit il continue sur la voie du référendum, qui sera de toutes les manières rejetée par le Maroc.

Face à ce dilemme, des signes montrent que  l’édifice commence à se fissurer et que des voix s’élèvent au sein de la direction du Front Polisario afin de tenir tête à Alger et de négocier…pendant qu’il en est encore temps.

En effet, une grande partie de la nomenklatura du mouvement de guérilla commence désormais à penser qu’il serait peut être temps d’accepter l’offre d’autonomie proposée par le Maroc, le mirage de l’indépendance commençant à s’estomper peu à peu…

Écrit par Khalid Ibrahim Khaled  

dimanche 8 novembre 2009

Discours de SM le Roi à la Nation à l'occasion du 34ème anniversaire de la Marche Verte




Ouarzazate - SM le Roi Mohammed VI a adressé, vendredi soir, un Discours à la Nation à l'occasion du 34ème anniversaire de la Marche Verte, dont voici le texte intégral:

"Louange à Dieu.
Prière et salut sur le Prophète.
Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple.

Nous commémorons aujourd'hui le 34ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte, plus fidèles que jamais au serment y afférent, de demeurer solidement attachés à l'intégrité territoriale du Royaume, à ses constantes sacrées et à sa souveraineté pleine et entière. C'est un attachement scellé par une parfaite symbiose entre le Trône et le peuple, et une unanimité nationale sans faille.

Nous célébrons cette épopée historique en nous inspirant davantage encore de l'esprit créateur qui y avait présidé, et en y puisant les ressorts nécessaires pour faire pièce aux complots ourdis contre la marocanité de notre Sahara. Nous nous y employons avec la sagesse, la constance, la fermeté et l'audace qu'exige la situation, prenant les initiatives constructives qui nous paraissent nécessaires pour assurer à nos provinces du Sud le développement, le progrès et l'unité que Nous souhaitons pour elles. Pour y parvenir, notre atout majeur est la solidité du front intérieur ainsi que notre détermination à aller de l'avant, animés d'une volonté nationale souveraine, dans le renforcement de la démocratie et du développement.

Aussi, avons-Nous décidé d'imprimer une nouvelle dynamique à l'esprit de la Marche verte, afin de relever les défis actuels et à venir concernant notre cause nationale, en procédant, à cet effet, à la mise en Âœuvre d'un plan intégré, axé autour de cinq orientations majeures :.

1- Faire bénéficier les provinces sahariennes de la primauté dans le processus de régionalisation avancée escomptée, de façon à conforter leur capacité à gérer leurs propres affaires locales.

2- Veiller à ce que le gouvernement fasse de ces provinces un modèle de déconcentration et de bonne gouvernance locale, en mettant à leur disposition les meilleurs cadres et en leur conférant de larges compétences sous la supervision, légale et ferme, des walis et des gouverneurs de Notre Majesté.

3- Engager la restructuration du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes (CORCAS), dans la perspective de la fin de son mandat. Il s'agira de revoir sa composition et de renforcer sa représentativité en assurant son ouverture sur de nouvelles élites compétentes et patriotiques. Il faudra également opérer la mise à niveau de ses structures et de son mode de fonctionnement. Ceux-ci doivent, en effet, être mis en adéquation avec les nouveaux défis et ce, parallèlement à l'amélioration de l'efficacité de l'action du Conseil en matière de mobilisation en faveur de la défense de la marocanité du Sahara et de son développement.

4- Procéder à la révision du champ d'action de l'Agence de développement des provinces sahariennes et de sa compétence territoriale, en veillant à ce qu'elle focalise ses efforts sur les provinces sahariennes et qu'elle s'attache à mettre en Âœuvre des projets de développement humain, et des programmes locaux générateurs d'emplois pour les jeunes et de nature à renforcer la justice sociale et l'équité. Il lui appartient également d'Âœuvrer pour faciliter les conditions de retour de tous les repentis, des camps de Tindouf. Elle s'attachera, en outre, à assurer leur accueil et à favoriser leur intégration.

5- Oeuvrer pour que les instances politiques, syndicales, associatives et médiatiques ainsi que toutes les forces productives et créatrices, assument les responsabilités qui leur incombent en matière d'encadrement des citoyens, et d'ancrage des valeurs de patriotisme et de citoyenneté effective. Car en effet, la mise en Âœuvre d'une telle stratégie n'incombe pas seulement à l'Etat et ses organes, mais elle requiert aussi la mobilisation totale de tous les acteurs aux niveaux national et local.

Nous tenons, à cet égard, à renouveler à tous Nos fidèles sujets dans notre Sahara - qu'il s'agisse des Chioukhs, des notables ou des élus ou encore des membres de la société civile, l'expression de Notre hommage pour leur constante allégeance et leur solide attachement à leur marocanité.

Cher peuple.

La mise en œuvre des orientations retenues pour cette nouvelle étape, dans le domaine politique et en matière de développement, ne doit pas être cantonnée dans le seul front interne. Elle requiert des efforts conjugués qu'il appartient à la diplomatie officielle et à la diplomatie parallèle de déployer pour défendre la marocanité du Sahara et l'Initiative d'autonomie, dont la communauté internationale a d'ailleurs salué le sérieux et la crédibilité.

Il n'en demeure pas moins que les adversaires de notre intégrité territoriale se sont évertués à contrarier la dynamique de négociation que notre Initiative a enclenchée au niveau onusien. Ils sont allés dans l'escalade et l'hostilité jusqu'à fomenter un plan de conspiration, recourant, entre autres stratagèmes et modes opératoires, à l'extorsion, aux pressions, à la provocation et à la perversion de l'esprit de la légalité internationale.

Tout en réaffirmant notre attachement au processus onusien de négociation autour de notre Initiative d'autonomie, Nous considérons le moment venu d'affronter cette escalade belliqueuse avec toute la fermeté requise, en faisant montre d'un patriotisme sincère et d'une grande clarté dans nos positions, et en veillant à ce que chacun assume les responsabilités qui sont les siennes.

A cet égard, Nous réitérons Notre engagement pour que le Maroc demeure un Etat de droit et de progrès démocratique. C'est un attachement qui n'a d'égal que Notre refus de l'exploitation détestable des acquis dont jouit notre pays en matière de libertés et de droits humains, et le rejet de leur instrumentalisation par quiconque s'avise de comploter contre la souveraineté, l'unité et les constantes sacrées de notre pays.

Le temps est venu pour que toutes les autorités publiques redoublent de vigilance et de mobilisation afin de contrecarrer, avec la force de la loi, toute atteinte à la souveraineté de la nation, et de préserver, avec toute la fermeté requise, la sécurité, la stabilité et l'ordre public qui est le gage effectif de l'exercice des libertés.

En toute responsabilité, Nous affirmons qu'il n'y a plus de place pour l'ambigüité et la duplicité : ou le citoyen est marocain, ou il ne l'est pas. Fini le temps du double jeu et de la dérobade. L'heure est à la clarté et au devoir assumé. Ou on est patriote ou on est traitre. Il n'ya pas de juste milieu entre le patriotisme et la trahison. On ne peut jouir des droits de la citoyenneté, et les renier à la fois en complotant avec les ennemis de la patrie.

Quant aux adversaires de notre intégrité territoriale et ceux qui se meuvent dans leur giron, ils savent plus que d'autres que le Sahara est une cause cruciale pour le peuple marocain, uni autour de son Trône qui est le dépositaire et le garant de sa souveraineté, de son unité nationale et de son intégrité territoriale.

En faisant de cette question la clef de voûte de leur stratégie belliqueuse, ils ne font que confirmer qu'ils sont bien le véritable protagoniste dans ce conflit artificiel, faisant fi des sentiments de fraternité réciproque existant entre les peuples marocain et algérien.

Ce faisant, ils hypothèquent de surcroît l'avenir des relations bilatérales et la concrétisation de l'Union maghrébine, alors que le Maroc ne cesse d'appeler à l'intégration et à la complémentarité pour relever les défis majeurs de la région en matière de sécurité et de développement.

Tout en saluant le soutien de nos amis à notre juste cause, nous interpellons certains milieux chez eux en les interrogeant : y a-t-il un pays démocratique qui accepterait que la démocratie et les droits de l'homme servent de prétexte ou de tremplin pour qu'une bande de hors-la-loi complote, en intelligence avec les ennemis, contre son unité et ses intérêts supérieurs?.

Depuis quand l'exercice des libertés autorise-t-il que des biens publics et privés, constitués au prix de tant de sacrifices de la part des citoyens, soient vandalisés? et quel est, du reste, le tort de ces citoyens ?.

Il n'en est rien. Bien au contraire : toutes les lois nationales et les conventions internationales sont unanimes à criminaliser la violence, et considèrent que l'intelligence avec l'ennemi relève de la haute trahison.

A cet égard, Nous disons à tous que le Maroc, pays de liberté et d'ouverture, refuse de se prêter à une surenchère sur les droits de l'homme, surtout de la part de régimes ou de groupes fondés précisément sur la négation et la violation de ces droits. Mieux encore, ceux-ci s'obstinent, par la perfidie et la supercherie, à en faire un fonds de commerce, usant d'un mercantilisme de bas étage pour tirer des dividendes - à l'intérieur comme à l'extérieur - en s'attaquant aux sacralités de la nation ou en exploitant la situation inhumaine qu'endurent nos frères à Tindouf.

Cette situation, douloureuse s'il en est, place l'Algérie et les organismes internationaux, notamment le HCR, devant leurs responsabilités pour que soit assurée à nos frères une protection effective. Ceci requiert, notamment, leur recensement, le respect de leur dignité, et la faculté pour eux d'exercer leur droit naturel à la circulation et au retour librement consenti dans leur patrie, le Maroc.

Avec le même attachement à la légalité internationale, Nous assurons de nouveau l'Organisation onusienne de la pleine et constante disposition du Maroc à s'engager dans des négociations sérieuses et à faciliter la mission de l'Envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies, pour qu'il poursuive les efforts de son prédécesseur, afin de trouver une solution politique consensuelle, réaliste et définitive, sur la base de la proposition d'autonomie et dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son intégrité territoriale.

Cher peuple.

En ce moment privilégié de notre histoire, nous avons une pensée émue pour la mémoire immaculée du concepteur de la Marche verte, Notre Vénéré Père, Sa Majesté le Roi Hassan II - que Dieu sanctifie Son âme-, ainsi que celle des vertueux martyrs de l'intégrité du territoire de leur patrie. Notre meilleur gage de fidélité à leur mémoire éternelle, est donc de réaffirmer le serment indéfectible de ne jamais marchander ou renoncer à un grain de sable de notre Sahara, car il s'agit d'une question d'existence et non de frontières.

Nous tenons à saluer de nouveau la vigilance et la mobilisation dont les forces armées et de gendarmerie Royales, la Sûreté nationale ainsi que les Forces auxiliaires et l'Administration territoriale, font preuve pour la préservation de la sécurité et de l'intégrité territoriale de la nation.

Nous sommes convaincu que nous remporterons à terme la bataille du conflit artificiel suscité autour de notre intégrité territoriale, car nous sommes des ayant-droit, forts d'une légitimité historique et juridique, et parce que, de surcroît, tous les Marocains sont convaincus que cette cause qui est la leur, est une cause juste et sacrée.

Tu Me trouveras, cher peuple, en première ligne parmi les défenseurs et les protecteurs de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son intégrité territoriale, demeurant tous fidèles au pacte d'allégeance mutuelle, à notre engagement constitutionnel, et à l'intime conviction qui nous habite quant à l'inéluctabilité de la victoire.

+Dieu soutient, certes, celui qui Le fait prévaloir. Dieu est fort et puissant+. Véridique est la parole de Dieu.

Wassalamou alaïkoum wa rahmatoullahi wa barakatouh".