Dans une rencontre avec les députés espagnols à Madrid, le secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), et ancien membre fondateur du Front Polisario, Mohamed Cheikh Biadillah, a pointé du doigt la responsabilité du Front Polisario dans la situation d’Aminatou Haïdar, qui refuse d’effectuer les démarches nécessaires à l’obtention d’un passeport marocain.
La situation actuelle semble en effet dans l’impasse, tant le « sponsor » principal d’Aminatou Haïdar, l’Algérie, semble décidée à aller à l’affrontement direct avec le Maroc sur ce sujet, en soutenant ouvertement l’escalade et en activant ses relais internationaux et ses soutiens traditionnels afin de tenter de transformer une question strictement légale.
Mohammed Sheikh Biadillah, qui connaît de manière intime le Front Polisario, a ainsi estimé que « C'est une personne qui, jusqu'à hier était Marocaine, voyageait avec un passeport Marocain. Elle a décidé de renier sa nationalité en pleine connaissance de cause après avoir refusé de remplir sa fiche de débarquement ».
Selon le leader du PAM, il ya donc eu préméditation de la part d’Aminatou Haïdar, et volonté délibérée de nuire.
D’autres analystes n’hésitent pas à aller plus loin en estimant que cette provocation a été théorisée par Alger, et ce dans le but de masquer l’adhésion croissante de la communauté internationale au plan d’autonomie marocain pour le Sahara.
Cette hypothèse parait plausible au vu du contexte récent et de l’échec des différents rounds de négociations directes entre le Maroc et le Front, où il est clairement apparu qu’aucune latitude n’est laissée au mouvement de Guérilla par l’Algérie afin de négocier réellement avec la partie marocaine.
L’épisode Aminatou Haïdar ne procède pas d’une autre logique que de celle de tenter de substituer au chef du front Polisario, Mohammed Abdelaziz, vieillissant et contesté, l’image d’une Aminatou Haidar, qui, rappelons le, a bénéficié pendant des années du soutien du Maroc, et qui lui préfère désormais le soutien, probablement plus rémunérateur, de l’Algérie. Cette dernière, en proie à des difficultés internes malgré les pétrodollars, n’a eu de cesse de tenter de déstabiliser le Maroc en soutenant le Front Polisario.
Écrit par Mohamed Joundy
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